Communiqué du 18 février 2009

Publié le par LDH Guadeloupe

Qu’au cours  de ces quatre dernières semaines, une majorité de la population de la GUADELOUPE ait apporté son entier soutien au Collectif LKP qui anime ce mouvement de grèves, donne la mesure de son ancrage populaire et de la légitimité de ses revendications

 

Démontrant la discipline et le sérieux de ses responsables syndicalistes, les manifestations  se sont déroulées sans heurt, jusqu’à ce lundi 16 février, qui a vu l’interpellation d’un responsable du LKP militant syndicaliste, par ailleurs professeur de philosophie, qui  pris à partie par les forces de l’ordre, a fait l’objet d’insultes  racistes, et molesté, a du être hospitalisé.

 

Intervenant  dans un contexte où les plaies d’un passé fait d’humiliations ne sont pas toutes cicatrisées,  ce  grave incident allait  susciter  d’immédiates et inévitables réactions.

 

La mort ce  mercredi  18 février, d’un syndicaliste tué par balles, est la conséquence  de ces tensions.

 

L’Etat, dont les services ont été,  des décennies durant, les courroies de transmission  des intérêts  des seuls privilégiés, à leur écoute attentive, alors qu’il  demeure sourd aux attentes des défavorisés, porte une lourde  responsabilité dans la  dégradation de la situation actuelle de ces îles

 

La section Guadeloupe  de la LIGUE DES DROITS DE L HOMME, dénonce avec  véhémence  ces carences des autorités, et appelle au respect de la règle de droit, essentielle pour assurer une indispensable égalité dans cette île, qui ne l’a guère connue.

 

 

Le Président de la section,

Fred Hermantin.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article